Le programme vert

 

Ce que fait le "Programme vert"...

Il ne faut pas confondre absence de réglage et automatisme : les appareils les plus simples ne disposent d’aucun réglage, mais il ne sont pas pour autant automatiques! La mise au point est préréglée sur une distance standard, supposée donner des images nettes à toutes les distances et l’exposition est la même quelles que soient les conditions de lumière ! Ces appareils donnent des images correctes tant qu’on les exploitent sous de bonnes conditions d’éclairage et à des distances supérieures à 1,50 m mais leurs limites sont atteintes dès que l’on aborde des sujets plus délicats.

La présence d’une programme vert, sur un appareil numérique, signifie que celui est doté d’automatismes perfectionnés susceptibles d’ajuster les paramètres de prise de vues en fonction du sujet. Les réglages pris en charge par ce programme « Tout Auto » sont les suivants :

Contrôle de l’exposition : l’appareil mesure la lumière réfléchie par le sujet et choisit le temps de pose et l’ouverture de diaphragme permettant d’obtenir une exposition parfaite. Ce programme prend aussi en compte la focale de l’objectif et, parfois, la nature du sujet (contraste, déplacement éventuel) afin d’éviter le flou de bougé.

Pilotage de l’autofocus : l’objectif est réglé automatiquement, en fonction de la distance du sujet. Celle-ci étant mesurée très précisément, ce paramètre permet d’affiner le contrôle de l’exposition. Si le sujet est situé à une distance trop proche ou si l’appareil ne parvient pas à faire la mise au point, le déclenchement est verrouillé et une diode clignotante ou une alerte sonore signale le problème.

Asservissement du flash : quand la lumière fait défaut, le programme vert assure la mise sous tension automatique du flash ou, sur certains modèles, signale, par une diode clignotante, la nécessité de le mettre en service (flash escamotable en particulier).

Selon les appareils, le programme vert va parfois beaucoup plus loin : sur les modèles haut de gamme et les reflex, notamment, il est capable de détecter la position du sujet dans l’image, voire d’analyser sa vitesse de déplacement et de configurer l’appareil en conséquence. Son rôle va alors bien au-delà du simple choix d’un couple diaphragme/vitesse et d’une distance de mise au point : il pourra choisir s’il faut déclencher en rafale ou en mode vue par vue, si l’autofocus doit s’arrêter dès qu’un « point net » a été trouvé ou, au contraire, s’il faut suivre le sujet, etc. et ce que ne savent pas encore faire les automatismes

À lire ce qui précède, on peut conclure que le Programme vert garantit des prises de vues toujours réussies ! C’est en partie vrai, mais avec quelques limitations.

L’efficacité du Programme est limitée par les performances des autres automatismes dont est doté l’appareil. Sur les modèles simples, par exemple, l’ouverture de l’objectif est fixe : l’exposition ne pourra donc être dosée que par une modulation du temps de pose. Il en va de même pour la mise au point : si le sujet se trouve à une distance inférieure à celle que permet l’objectif, l’utilisateur qui force le déclenchement obtiendra une photo floue ! Le programme automatique ne sait pas non plus augmenter la puissance du flash si on photographie à une distance supérieure à la portée pratique de l’éclair (laquelle se limite en général à quelques mètres seulement).

L’efficacité du programme vert est liée au niveau de performances de l’appareil. Sur les photoscopes haut de gamme et les reflex, la mesure de la lumière se fait par une analyse matricielle de l’image et permet la détection et la correctio de toute situation anormale, contre-jour violet par exemple. Il en va de même pour le pilotage de l’autofocus, étroitement dépendant des performances de l’objectif.

Le Programme vert est censé tout faire… et il faut reconnaître, à l’examen des résultats, qu’il se tire plutôt bien d’affaire, le taux de photos ratées étant très faible.

Il n’en reste pas moins vrai que ce programme a été conçu pour des sujets standards et que l’on parvient parfois à le piéger quand on photographie certains sujets réputés difficiles. C’est ici qu’interviennent les programmes spécialisés dont sont dotés pratiquement tous les appareils perfectionnés. Ils portent des noms évocateurs (Paysage, Portrait, Nuit, Macro…) et configurent l’appareil en fonction du sujet traité.